par Amine Boukerche
Dates et horaires : les lundis 4, 11 et 18 mai et 1er juin 2015, 18h-20h
Lieu : Amphi Donzelot, 6 rue Kléber à Rennes, 18h-20h
Entrée libre et gratuite, renseignements et contact : 07 81 55 85 09
Présentation des Ateliers populaires de philosophie et programme 2014-2015
PRÉSENTATION DE L’ATELIER :
Les grandes voix autorisées de la science économique et du politique ne cessent de nous le répéter : hors du libéralisme point de salut. Il faudrait libéraliser le travail, la santé, l’éducation, le marché , et toute l’économie aussi bien au niveau national que mondial.
Idéologie politique majeure du monde moderne, le libéralisme cherche à étendre le plus possible le domaine de la liberté personnelle. Il se présente comme la seule réponse valable au pluralisme des sociétés modernes. Il assigne à l’État le rôle de protéger les libertés individuelles, de ne pas s’immiscer dans la sphère privée et de se contenter de protéger les individus les uns des autres. C’est ainsi que le libéralisme fait la part belle à l’individu.
Mais qu’en est-il du citoyen et de la citoyenneté ? Le libéralisme, même s’il reconnaît aux citoyens le droit de participer à la vie publique, il leur reconnaît aussi le droit de préférer leur vie privée à l’engagement politique. Or, la tradition républicaine a une autre conception de la citoyenneté, car si celle-ci garantit des droits, elle incite aussi le citoyen à accomplir les devoirs nécessaires à la préservation du bien commun. La République, selon le modèle rousseauiste, implique une citoyenneté active qui repose sur une conception morale de la politique, et elle suppose, le cas échéant, de faire passer l’intérêt général avant son intérêt particulier.
Du coup, libéralisme et républicanisme renvoient à deux façons différentes de faire société et semblent s’opposer. La question qui nous occupera alors, durant l’atelier « Libéralisme et citoyenneté » sera de voir si cette opposition est irréductible ou bien si elle peut être dépassée.
L’enjeu est de taille face aux conséquences économiques, sociales et politiques du libéralisme qui ne cesse de gagner du terrain et une crise de la citoyenneté qui tend, de plus en plus, à céder la place à un individualisme triomphant.
BIBLIOGRAPHIE (à titre indicatif) :
- Aristote, Les politiques, Paris, GF-Flammarion, 1990
- J.J. Rousseau, Du Contrat Social, Paris, GF-Flammarion,1992,
- J.J. Rousseau, Émile ou de l’éducation, Paris, GF-Flammarion,1992
- Thomas Hobbes, Léviathan, Paris, Ed. Sirey, 1983
- J. Locke, Deux traités du gouvernement civil, Paris, GF-Flammarion,1992
- Adam Smith, Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations, Paris, Gallimard, 1976.
- Benjamin Constant, Écrits politiques, Paris, Gallimard, 1997
- P. Manent, Histoire intellectuelle du libéralisme, Paris, Hachette, 1988.
- Nozick , Anarchie, Etat et utopie, Paris, PUF, 1988
- John Rawls, Théorie de la justice, Paris, Le Seuil, 1987.
- Alexis de Tocqueville, De la démocratie en Amérique, Paris, GF-Flammarion,1981
- Nicolas Tenzer, Philosophie politique, Paris, Puf, 1994
Ciné-philo en relation avec ce thème :
Le Capital, de Costa-Gavras
Dimanche 17 mai 2015
présenté par Amine Boukerche